Le royaume de la prise de tête ...

T'en, veux tu casse-tête ?

La poupée en papier coréenne, appelée poupée Dak, ou poupée Han-ji, est un art traditionnel qui se transmet depuis la nuit des temps.





Et n'allez pas croire qu'il suffit de boudiner un bout de paperasse pour expédier le boulot.

Bienvenue au royaume de la prise de tête !

Car pour obtenir cet éminent résultat, il faut suer sang et eau.
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Voila une tradition qui ira comme un gant (de latex noir) a tous les masochistes qui tenteront sa réalisation.

Étape numéro 1 :

Pour envisager de réaliser soi même une poupée han-ji, il faut déjà faire 3 ans d'étude auprès d'un Maître.
Ce qui limite pas mal le nombre des adeptes.

 

Étape numéro 2 :

Pour faire la poupée, il faut commencer par fabriquer le papier qui la compose, avec du bois de mûrier.
On en trouve du tout fait, mais les puristes eux ils aiment pas.
Donc vous voila revenus de la foret avec un fagot de bois de mûrier sous le bras.
Vous mettez a bouillir ce petit bois jusqu'à temps qu'il s'attendrisse.
Puis vous le lavez et le faites sécher au soleil.
Ensuite il faut battre très fort le bois dans de l'eau pour qu'il se dissolve.
Et il faut y mettre de l'ardeur car ça fond pas vraiment comme du sucre.
Ensuite il faut filtrer la " ragougnasse " obtenue, à l'aide d'un filet a petites mailles tendue sur un cadre de bois. On laisse sécher, ce qui prend des plombes, ou mieux on sèche la feuille petit a petit devant une flamme, ce qui prend un certain temps aussi.

 

Étape numero 3 :

Bon ca c'était les ammuse-gueule, le vrai boulot commence avec l'armature en fil de fer de la poupée à laquelle on donnera la position souhaitée.
Ensuite on coupe des petites lannieres de papier mouillé dont on enroule le fil de fer petit à petit jusqu'à donner le volume souhaité à chaque membre.
Pour finir on recouvre la poupée de papier sec (qu'on aura eu le soin de teindre au préalable de la couleur de la peau).
Il ne reste plus qu'à teindre davantage de papier aux couleurs des vetements souhaités, et de l'apliquer sur la poupée nue.
Aucune colle ni couleur n'est apposé sur la poupée directement.

Evidement le summum est atteint quand le gestes et expressions sont les plus humains possibles.

Moi je dis que le rubis cube peut aller se rhabiller.

Quelques autres petits chef d'oeuvre...

(tous visibles au Musée de la poupée, arret de bus : World cup stadium, Seogwipo-Si)