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Bouteille à la mer de Corée du sud et autres " Corée-âneries "...
21 septembre 2009

Rencontre avec une sirène

 

Les sirènes existent. Nous les avons rencontré  !!!

sirene030

Imaginez des femmes à la condition physique hors du commun.
Imaginez les en train de plonger tous les jours de l'année et ce, dès l'aube jusqu'à plus de 80 ans.
Sans oxygène et
jusqu'à 20
mètres de profondeur, pour ramener à la force de leurs poignets, des poissons, des oursins, des poulpes et des crustacés divers.
Imaginez les bien et vous aurez une idée exacte de ce qu'est une " Haenyeo ".

 

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Histoire de Madame Lim

" Un coup d’œil sur la mer et Mme Lim sait déjà que la journée ne donnera pas grand-chose. La houle a grossi depuis quelques heures et les courants sont devenus dangereux. Le vent d’est a fraîchi et pousse devant lui d’énormes nuages noirs chargés de pluie qui annoncent, paraît-il, l’arrivée prochaine d’un typhon. C’est une de ces journées où Mme Lim se demande pourquoi elle fait encore tout ça à 73 ans.



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Peut-être faudrait-il d’abord revenir quelques années en arrière.
Mme Lim le fait volontiers quand le temps est morose, comme aujourd’hui.
Elle ne sait plus exactement, mais ce devait être par une belle journée de printemps, en 1949, qu’elle s’est retrouvée ici pour la première fois, sur la plage de Jungmun, sur l’île de Jeju , en Corée du Sud.


Elle avait 17 ans. La mer clapotait sur les roches volcaniques brun foncé. Il fallait faire très attention pour ne pas glisser. Un soleil rouge sang se reflétait sur les eaux tranquilles. Après une petite hésitation, la jeune fille était entrée dans l’eau et avait plongé pour la première fois. Ce jour-là, Mme Lim était devenue une sirène.
Et elle l’est encore aujourd’hui – plus de cinquante ans après. “Sans la mer, je serais morte”, déclare-t-elle avant d’inspirer profondément et de disparaître sous l’eau. Voilà ce qu’elle fait tous les jours de 7 heures à 14 heures. Un dur labeur.

 

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Pendant toutes ces années, la mer lui a apporté joie et prospérité, mais elle a aussi laissé des traces. Soumis pendant des décennies à la pression de l’eau et au sel, son corps a souffert.
Elle a eu plusieurs fois les tympans crevés et souffre de graves troubles de l’audition, sans parler des terribles migraines qui reviennent souvent. Son dos, ses bras et ses genoux lui font mal aussi.
Elle est malgré tout solide et vivra probablement très vieille, comme presque toutes les sirènes.
Elle arrive toujours à retenir son souffle pendant deux minutes. Elle est capable de plonger à 10 ou 15 mètres sans bouteille d’oxygène. Elle passe allègrement quatre à six heures par jour dans l’eau à pêcher.

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Parfois, la déesse Yeongdeung est bonne pour elle et dépose un ormeau dans son filet.
Hier, par exemple, Mme Lim en a trouvé un particulièrement gros, dont elle a tiré l’équivalent de 40 euros au marché. Les ormeaux comptent parmi les coquillages les plus chers du monde
.

 

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Ce sont probablement ces moments heureux qui la poussent à continuer, même un jour comme aujourd’hui, où à cause du temps détestable et des courants défavorables, elle ne ramène qu’un tout jeune poulpe, quelques poignées d’oursins et un sac de petites moules.
Mais c’est peut-être aussi un amour inconditionnel pour la mer.
On ne peut être une sirène, une haenyeo, sans développer une passion inexpliquée pour l’océan. "

 

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poisson_089

Sur la plage de Jungmun, les haenyeo (filles de la mer en coréen), apportent les fruits de leur pêche pour les vendre aux passants, venus pour une dégustation au bord de l'ocean.
Elles coupent et préparent les commandes qu'elles servent sous des parasols.

Dans les années 50, elles étaient des centaines sur l'ile. Ces femmes au foyer, qui souhaitaient se constituer un revenu d'appoint, devinrent vite très riches.
Elles purent faire réparer leur maison et envoyer leurs filles à l'école, ce qui n'était pas une priorité à l'epoque.

Aujourd'hui, leur nombre décline chaque jour davantage. Les difficultés et les risques de ce métier si particulier n'incitent pas leurs filles à prendre la relève.


Nous ne pouvons que rendrent hommage au courage passionné de ces femmes, qui chaque jour en tant que vraies sirènes,  repoussent un peu plus loin les limites humaines.

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Nos amitiés à vous, précieuse Madame Lim.
Cet article vous est dédié.

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Commentaires
S
depuis ke j suios nee j ai toujour rever de sirene la je suis a la recherche
Répondre
M
moi durant tout mon existance j'ai tjrs souhaité sortir avec une sirene es possible ?
Répondre
D
j'aime les siréne
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