Le noraebang, ou l'art de pousser la chansonnette (très, très loin !)
En Corée on aime chanter de 0 à 99 ans.
Et on aime tellement ça, que toutes les occasions sont bonnes pour aller en famille, entre collègues ou entre copains, faire sa star devant un micro comme feu Mickael Jackson ou Madonna.
Pour cela, on va au Noraebang, des salons privés un peu partout à tous les coins de rue.
Qu'on ne s'y méprenne pas, le Norebang n'a rien du karaoké auquel vous avez peut être déjà été invite et qui vous a fait pâlir de honte en Europe.
Le Noraebang est UNE INSTITUTION en Corée, comme le saké et les geisha le sont au Japon.
Et c'est formidable !
Je ne connais pas un européen qui ne soit pas sous le charme.
On paye à l'heure. On peut se faire servir de la bière, du soju et des boissons sans alcool ainsi que des petits snacks.
Un catalogue de chansons coréennes, anglaises et japonaises vous est proposé.
De France, on trouve 2 chansons : " La vie en rose " et " les parapluies de Cherbourg ".
On tape le code de la chanson choisie sur la télécommande et c'est parti !
La minute de vérité arrive à la fin de la chanson, parce que la, on a la note du compteur :
De 0 à 100 suivant la prestation enregistrée par les capteurs sons du logiciel, annoncée sur un air de trompettes triomphantes.
Même si on ne veut pas chanter, on peut toujours aller faire un tour du coté des autres salons privés, pris d'assaut par les coréens en délire qui ne sont jamais plus heureux que quant on les fait chanter devant un public (et un verre de soju bien frappé).
A travers les portes on peut s'apercevoir qu'ils chantent tous super juste et super bien.
Mais quelle est encore cette Corée-annerie très étrange ?
Et bien c'est comme ça, en Corée on nait avec le gène de la vocalise...
De quoi avoir des complexes. Enfin c'est pas grave parce qu'on est la pour se marrer, et pour ça, la génétique, on s'en fout.
Et qu'on ait 12 au compteur (comme moi) ou 100 (comme eux), on se marre toujours autant.